Fernand Léger au musée du Luxembourg

Le Musée du Luxembourg célèbre Fernand Léger avec une centaine d'œuvres qui dialoguent avec les Nouveaux Réalistes et le Pop Art américain. Dès les années 1920, il évoquait déjà une "terrible intention à faire du vrai", annonçant ainsi le regard que des artistes novateurs porteront plus tard sur leurs réalisations, très matérialistes. L'exploration des correspondances visuelles entre Fernand Léger et des artistes comme Niki de Saint Phalle, César, Yves Klein, Arman, Martial Raysse, Roy Lichtenstein ou Keith Haring révèle une puissance artistique surprenante.

L’exposition met en dialogue l’œuvre de Fernand Léger avec celles de plus de trente artistes des avant-gardes européennes et américaines des années 1960 à aujourd’hui et souligne les filiations. S’appuyant sur les collections du musée Fernand Léger de Biot et du MAMAC de Nice, elle explore le lien historique et artistique entre Léger et les Nouveaux Réalistes qui s’approprient les objets du quotidien par une approche poétique du concret, source de toutes les créations et sujet d'innovations et de recherches.

L’objet devait devenir personnage principal et détrôner le sujet.Fernand Léger (1945)

L’expression Nouveau Réalisme, désignant le mouvement fondé par Pierre Restany en 1960, aurait été inspirée par Fernand Léger. L’exposition aborde plusieurs thématiques : la société de loisirs, les cinq éléments, l’art dans l’espace public, la créativité collective et l’accessibilité de l’art. Elle met également en lumière l’influence de Léger sur d’autres courants, notamment le Pop Art américain (Robert Indiana, Roy Lichtenstein, Keith Haring) et les artistes britanniques comme Gilbert & George. Bien que Léger ait déjà été reconnu comme précurseur du Pop Art, cette exposition souligne pour la première fois ses liens avec les Nouveaux Réalistes. Elle illustre ainsi la modernité, la pluridisciplinarité et la vision avant-gardiste de son œuvre.