Expo Disco à la Philharmonie

La Philharmonie de Paris met à l’honneur le Disco, révolution culturelle qui a bouleversé la société et fait bouger les dancefloors du monde entier. Née aux États-Unis au début des années 1970, la musique Disco s’impose rapidement comme un phénomène mondial. Cette exposition met en lumière la richesse de ce genre musical, ses vedettes et qui reste profondément ancré dans la génération des boomers.

 

Expo Disco à la Philharmonie

 

À travers des archives audiovisuelles, des photographies, des instruments, des costumes, des objets de design et des œuvres d’art, l'exposition explore la dimension festive avec des mises en situation séduisantes sur de petites pistes de danse, dans un même élan de liberté et d’hédonisme.  Elle met aussi en avant l’impact esthétique du disco sur les artistes et les designers, source sans aucun doute de son succès planétaire. La bande-son rythmée est signée Dimitri from Paris "its all about the groove".

Dès les années 1970, dans un contexte influencé par des mouvements comme la Black Pride et le Black Is Beautiful, la culture afro-américaine réaffirme ses racines et s’épanouit dans la société américaine, notamment à travers cette musique. Des labels comme Philadelphia International Records et Motown de Detroit apportent une sophistication inédite à la soul, tandis que le funk, la house music, le gospel et les percussions latines ou africaines gagnent en popularité, mais surtout grâce à des DJ visionnaires. Très vite, ces nouveaux sons investissent les Night Clubs, en particulier ceux fréquentés par la communauté gay, mais pas que. C’est ainsi que le Disco prend son envol, porté par une génération d’artistes afro-américains, notamment les emblématiques « disco divas » : Georges Benson, Diana Ross and The Supremes, Donna Summer, Jackson Five, Grace Jones, Sylvester, Evelyne Champagne King, Gloria Gaynor, Marvin Gaye, etc.

Souvent réduit à ses strass et paillettes, le disco est pourtant bien plus qu’un simple divertissement musical pour soirées arrosées de la jet set. Il reflète l’effervescence des années 1970 et 1980 : les années insouciantes. Les discothèques deviennent des espaces de liberté, de recherche musicale extrême et d'élitisme esthétique. Il s’étend à un public toujours plus large, des États-Unis à l’Europe. En 1977, le film La Fièvre du samedi soir (musique des Bee Gees) propulse les soirées en discothèque au rang de loisir incontournable, touchant toutes les couches de la société, de la jet-set aux classes populaires. Les clubs rivalisent d’innovations en matière de scénographie, d’architecture et de technologies sonores ou lumineuses sophistiquées. Loin d’être un simple lieu d'élucubrations, la piste de danse devient un ring, un espace d’émancipation où chacun peut se réinventer, porté par la musique, la mode et une culture libérée du rock traditionnel, jugé trop individualiste ou intellectuel. La référence n'est plus Woodstock, c'est la grande époque à Paris du Palace, du club 78, de la Main jaune, du Whisky à gogo, de l’Élysée-Matignon, des Bains-Douches, de la Scala et d'autres.... la musique de Cerrone et de Jacques Morali, coproducteur du groupe Village People. Il faut également noter l'importance de la libération des ondes dans les années 80 : les radios traditionnelles n'ayant que peu participé au mouvement.

Alors que le Disco atteint son apogée, il influence même la pop, le rock et la variété, séduisant des artistes comme Abba, Kiss, Rod Stewart, Patrick Juvet ou... Dalida (marraine d'NRJ, radio libre à la mode) et même Sheila, qui lance "spacer" un énorme tube écrit par le groupe Chic. Son impact s’étend au cinéma, aux séries, aux comics, aux dessins animés et à la publicité (Gottainer). Claude François avec "Alexandrie" anticipe le bouleversement annoncé et matérialisé par Patrick Hernandez et son "Born to be Alive". Son succès sera phénoménal aux États-Unis au début des années 1990 (Studio 54 à New York entre autres), on parlera alors ironiquement de "Soup Miousic" en raison de ses boucles répétitives et continuera à se réinventer en Europe, en Afrique et en Asie, dans des sélections plus esthétiques, beaucoup de hits américains médiocres ne franchiront pas l'Atlantique, où on parlera plus généralement de "Dance music". Plus techniquement, elle consacrera également la domination du synthétiseur.

Aujourd’hui encore, il inspire de nombreux artistes, des icônes pop comme Madonna, Mylène Farmer, Juliette Armanet, Dua Lipa ou des figures de la scène électro comme Daft Punk et Breakbot. Plus qu’un simple genre musical, le Disco est devenu un véritable phénomène culturel, fédérant toutes les générations et classes sociales dans un élan de nostalgie et de communion, des festivals aux mariages en passant par les clubs les plus branchés, voire même dans la jeunesse, ce qui devrait assurer un grand succès à cette exposition.

 

Vue de l'exposition “Disco, I’m Coming Out”
Vue de l'exposition Disco, I’m Coming Out

Disques d'or et tenues de scènes de JM.Cerrone lors d'un concert en 1979 au Pavillon de Paris
Disques d'or et tenues de scènes de JM.Cerrone lors d'un concert en 1979 au Pavillon de Paris

La légendaire et irremplaçable "boule argentée"
La légendaire et irremplaçable "boule argentée"

La pochette "Supernature" de jean-Marc Cerrone
La pochette "Supernature" de jean-Marc Cerrone

Jean-Marc Cerrone à la batterie, son instrument privilégié
Jean-Marc Cerrone à la batterie, son instrument privilégié

John Travolta dans La Fièvre du samedi soir (1977) de de John Badham.
John Travolta dans La Fièvre du samedi soir (1977) de de John Badham.

La tenue disco spéciale de Sheila pour "Spacer" (Loris Azzaro) 1979
La tenue disco spéciale de Sheila pour "Spacer" (Loris Azzaro) 1979

Sheila danse "Spacer"
Sheila danse "Spacer"

Tenues Disco
Tenues Disco
Reliques Disco
Reliques Disco



Reliques Disco (suite)
Reliques Disco (suite)

Un Disc Jockey improvisé...
Un Disc Jockey improvisé...

Tubes souvenirs en vrac
Tubes souvenirs en vrac

Tubes souvenirs en vrac (suite)
Tubes souvenirs en vrac (suite)

Platine
Platine

La reine Donna Summer
La reine Donna Summer

I Feel Love (1977) de Donna Summer.
I Feel Love (1977) de Donna Summer.

Enceinte de marque Klipsch
Enceinte de marque Klipsch

Exposition “Disco, I’m Coming Out”, du 14 février au 17 août 2025 à la Philharmonie de Paris.



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Visite à Paris - Guide Conférencier
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