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  • Tarsila de Amaral au Musée du Luxembourg

    Le musée du Luxembourg accueille Tarsila do Amaral (1886-1973), l’une des artistes les plus connues et aimées au Brésil. Évoluant entre São Paulo et Paris dans les années Vingt, elle se frotte au cubisme et au primitivisme en vogue dans la capitale française. Sa peinture est à l’origine du mouvement « anthropophagique » qui fait référence à la pratique indigène du cannibalisme comme « dévoration de l’autre » dans le but d’en assimiler ses qualités. Métaphoriquement, c'est le mode d’appropriation et de réélaboration constructive, de la part des Brésiliens, des cultures étrangères et colonisatrices.

     

    Tarsila de Amaral au Musée du Luxembourg

     

    Issue d’une famille cultivée de grands propriétaires terriens de la région de São Paulo, Tarsila do Amaral entreprend son premier voyage d’études à Paris en 1920, reproduisant le parcours typique des peintres académiques brésiliens. Pendant son absence, en février 1922, la « Semaine d’Art moderne » donne une impulsion nouvelle à la scène artistique de São Paulo : jeunes écrivains, musiciens et peintres prônent une avant-garde affranchie des modèles importés, sans pour autant renier leur cosmopolitisme. Elle suivra cette piste.


    La poupée (A boneca) - 1928 - Collection Fadel Rio de Janeiro
    La poupée (A boneca) - 1928 - Collection Fadel Rio de Janeiro

     
    Tarsila do Amaral - Autoportrait - 1924 - dos Palácios do Governo do Estado de São Paulo
    Tarsila do Amaral - Autoportrait - 1924 - dos Palácios do Governo do
    Estado de São Paulo

    Tarsila do Amaral - 1924 - Carnaval em Madureira - Fundação José e Paulina Nemirovsky, São Paulo.
    Tarsila do Amaral - 1924 - Carnaval em Madureira - Fundação José e Paulina
    Nemirovsky, São Paulo.


    De retour au Brésil en juin 1922, Tarsila participe personnellement à ce renouveau moderniste, aux côtés de la peintre Anita Malfatti et des écrivains Paulo Menotti del Picchia, Mário de Andrade et Oswald de Andrade, avec qui elle forme le Groupe des Cinq.

    C’est dans un tout nouvel état d’esprit qu’elle retourne à Paris, en 1923 : animée par un projet qui se veut national et moderne, elle cherche désormais une confrontation directe avec les avant-gardes européennes. Fréquentant les ateliers d’André Lhote, Fernand Léger et Albert Gleizes, elle appréhende le cubisme comme une « école d’invention », lui permettant de s’affranchir des codes de représentation convenus et d’élaborer un style véritablement libre et personnel.


    Tarsila do Amaral- 1923 -  Caipirinha - Collection particulière
    Tarsila do Amaral- 1923 -  Caipirinha - Collection particulière


    Estrada de ferro central de Brasil - 1924 - Museo de Arte moderno de Sao Paulo
    Estrada de ferro central de Brasil - 1924 - Museo de Arte moderno de Sao Paulo


    L’éloignement temporaire du Brésil est pour Tarsila l’occasion d’appréhender autrement ses origines. 

    Tandis qu’elle prend conscience du charme exotique que son pays tropical exerce dans son cercle d’amis parisiens, le cubisme lui offre une méthode d’analyse et de rationalisation formelle lui permettant de se réapproprier son paysage physique et mental, loin des conventions et des préjugés. 

     

    Dès 1924, elle part à la « redécouverte » de São Paulo, métropole ultradynamique ; de Rio de Janeiro, avec son paysage exubérant, à la région du Minas Gerais, riche de vestiges coloniaux et baroques. Avec le trait limpide qui caractérise son dessin, Tarsila « décortique » au crayon et à l’encre ces environnements si différents les uns des autres et sélectionne à sa guise les éléments d’un Brésil « authentique » qui, transcrits sous forme de lignes et formes géométriques, donnent vie à son nouvel alphabet visuel.

     

    O Toro - 1928 - Museo de arte moderno de Bahia
    O Toro - 1928 - Museo de arte moderno de Bahia

     
    Porto 1 - 1953 - Museo de Arte de Sao Paulo
    Porto 1 - 1953 - Museo de Arte de Sao Paulo

    Tarsila do Amaral - 1929 - Cartão-postal - Collection particulière
    Tarsila do Amaral - 1929 - Cartão-postal - Collection particulière

    Tarsila de Amaral  au Musée du Luxembourg - Salle de l'exposition
    Tarsila de Amaral  au Musée du Luxembourg - Salle de l'exposition


    Album de voyage de Tarsila do Amaral - 1922-1926 - Sao Paulo
    Album de voyage de Tarsila do Amaral - 1922-1926 - Sao Paulo

    Au musée du Luxembourg du 9 octobre 2024 au 2 février 2025


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    Visite à Paris - Guide Conférencier
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