L'exposition aux Arts Décoratifs retrace l'histoire des grands magasins, à partir de 1850. Le Bon Marché, La Samaritaine, Le Printemps, Les Galeries Lafayette ou encore Les Magasins du Louvre révolutionnent le commerce et annoncent l’entrée dans la société de consommation. L’émergence de la mode et sa démocratisation, la force des expositions universelles, l’invention des soldes, l’enfant en tant que nouvel objet marketing mais aussi le développement de la vente par correspondance, constituent autant de thèmes développés au fil d’un parcours riche en découvertes. Les grands magasins sont à l’origine d’une révolution commerciale.
Au Bon Marché (1852), Les Grands Magasins du Louvre (1855), Le Bazar de l’Hôtel de Ville (1856), Au Printemps (1865), La Samaritaine (1870), Les Galeries Lafayette (1893) ces nouveaux temples de la modernité et de la consommation sont nés sous le Second Empire (1852-1870). Leur développement, favorisé par les politiques industrielles et économiques volontaristes souhaitées par Napoléon III, est intimement lié aux réformes structurelles qui ont permis à la France d’entrer dans la modernité.
|
Jules Jean Chéret, affiche « Aux Buttes Chaumont », 1888 Lithographie couleur (© Les Arts Décoratifs / Jean Tholance ) |
|
Les Grands Magasins Dufayel (1856) (© Les Arts Décoratifs / Jean Tholance ) |
Parallèlement, les échanges terrestres et fluviaux s’intensifient grâce à, notamment, l’impulsion donnée à la construction d’un nouveau réseau de chemin de fer. Concédé à six compagnies, il passe de 3 558 km en 1851 à 16 994 km de lignes exploitées en 1869, 113 millions de voyageurs et 44 millions de tonnes de marchandises. Cette expansion concourt à la réussite des grands magasins, répondant à la nécessité d’élargir leur clientèle à la province comme à leurs besoins d’acheminement ou d’expédition des marchandises.
|
Vue de l'exposition "Grands Magasins" au MAD |
|
Localisation des grands magasins
|
|
Les dates de naissance des grands magasins |
La bourgeoisie affirme son statut à travers son style de vie, ses vêtements ou la reprise des codes aristocratiques du portrait. C'est aussi la première clientèle des magasins.
|
Isaac Pereire et son épouse |
Leur innovation majeure repose sur deux principes : des ventes massives et l’écoulement rapide de la marchandise. Le profit repose sur le volume des ventes de marchandises produites en série. Ceci
entraîne : la baisse des prix, la nécessité d’une rotation rapide des stocks et la diversification des articles. Ce système permet de répondre à une clientèle de plus en plus étendue et au pouvoir d’achat élargi.
|
La vente par correspondance : exemples de publicités détaillées des grands magasins |
|
Les Grands Magasins du Louvre de Chauchard
|
|
Photographies d'intérieur des grands magasins
|
|
Affiches publicitaires du Printemps de Jaluzot et du Bon Marché des Boucicaut
|
|
Le métier de vendeur |
|
Robes 1900 |
|
Les Galeries Lafayette de Bader et Kahn en 1920
|
|
Plumes 1900
|
|
L’enfant comme nouvelle cible : le fameux Meccano |
|
Jeu de l'oie de la "Samaritaine" des Cognacq-Jay
|
|
Bazar oriental du "Printemps" |
Pour stimuler les ventes et gérer l’écoulement de la marchandise, les grands magasins organisent des « expositions de ventes spéciales » et inventent les soldes, la « semaine du blanc » .
De nombreux grands magasins n'existent plus aujourd'hui comme les grands magasins du Louvre, Felix Potin, le Grand Bazar de la rue de Rennes, la belle Jardinière, Aux Buttes Chaumont, le Gagne Petit, les Trois-Quartiers ou encore les grands magasins Dufayel....
Le musée des Arts décoratifs et la Cité de l’architecture
s’associent pour présenter une série de deux expositions sur les grands
magasins de 1852 à nos jours. Le partenariat entre les deux
institutions vise à présenter une histoire en deux volets de ces
temples de la consommation.
du 10
avril
au 13 octobre 2024 au Musée des Arts Décoratifs