L’ayahuasca : « liane des morts » en langue quechua est traditionnellement utilisé à des fins cérémonielles, spirituelles et thérapeutique en Amérique du sud. Ce breuvage est aussi intimement lié depuis toujours à la création artistique. L'exposition du Quai Branly explore la relation entre les « visions » suscitées par ce breuvage et cette production artistique.
"Arts de l'Ayahuasca en Amazonie péruvienne"
Breuvage hallucinogène préparé à base de plantes, l’ayahuasca est utilisé par les populations autochtones d’Amazonie péruvienne dans le cadre de leurs pratiques chamaniques. Les visions qu’il induit sont souvent présentées comme une source d’inspiration de premier ordre par les artistes autochtones d’Amazonie péruvienne. L’exposition donne à voir les implications de la globalisation de l’ayahuasca sur la production artistique.
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| Specimen ayahuasca, le breuvage magique. 1852. Museum Hist.Nat |
Dans le nord-ouest de l'Amérique du sud, il existe une drogue magique dont les indiens pensent qu'elle libère l'âme du corps de façon qu'elle puisse errer librement et regagner son enveloppe charnelle lorsqu'elle en a envie. L'âme se retrouve dans un royaume merveilleux dans lequel il peut communiquer avec ses ancêtres. Ce breuvage fait partie de la vie indienne depuis toujours....
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| Bol. Terre cuite. XXe siècle. Quai Branly |
Le secret des motifs Kené a été révélé aux femmes dans les temps anciens, à l'époque où les cieux étaient si proches de la terre que l'on pouvait toucher le ciel, où les animaux parlaient comme les hommes, et où les les humains se transformaient en animaux à volonté. Ces motifs sont directement issus de la liane initiale tordue de l'ayahuesca. Dans le vivant, la liane est perçue comme la seconde identité du serpent. Les "icaros", chants mystiques des plantes font partie des outils capables de déclencher cette transformation. Pour les soins, le motif géométrique pénètre et s'installe dans le corps pour permettre la guérison.
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| Ayahusesca Dream. Robert Venosa. 1994. Coll.Martina Hoffmann |
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| Initiation chamanique. Anderson Debernardi. |
Une grande partie de l'exposition est consacrée au tourisme chamanique, depuis ses origines psychothérapeutiques dans les années 50 jusqu'à nos jours et à ses traductions dans l'art contemporain. C’est le cas de William Burroughs, Allen Ginsberg ou du cinéaste Jan Kounen, qui collabore avec des guérisseurs shipibo-konibo pour tenter de reproduire en images de synthèse les visions induites par l’ayahuasca.
Des médiatisations intéressantes sont disponibles dans l'exposition pour "simuler" les hallucinations : lanterne magique, simulation 3D, vecteurs olfactifs....
Du 14 novembre 2023 au 26 mai 2024 au musée du Quai Branly.
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