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  • Les tribulations d'Erwin Blumenfeld au MAHJ

    Le musée d'art et d'histoire du Judaïsme présente « Les Tribulations d’Erwin Blumenfeld, 1930-1950 ». 180 photographies d'expérimentations artistiques dans la photographie de mode des plus grands magazines européens ou américains. L'exposition offre également des éclairages sur sa vision de l’art et l'aventure que fut sa vie personnelle pendant la guerre 39-45.

     

    Les Tribulations d'Erwin Blumenfeld au MAHJ
     

    Après des débuts dadaïstes, il construit une œuvre plus personnelle. L’exposition suit le cheminement de l’artiste de Berlin (il est allemand) à Paris en 1936, puis aux États-Unis. En effet, sa plongée dans l’effervescence artistique de Paris et l’univers de la mode est brutalement interrompue par la défaite de 1940. A Paris, son atelier se trouvait rue Delambre, au cœur du Montparnasse mythique des années Trente. Il connaît l’errance, l’internement comme « étranger indésirable » dans plusieurs camps français avant d’obtenir, grâce à ses connaissances, un visa pour les États-Unis. Embarqué sur le Mont Viso, comme d'autres le furent sur le Massilia, il doit encore subir l’enfermement avec sa famille dans un camp français au Maroc. Blumenfeld traverse alors cette tourmente comme nombre d’artistes juifs, mais peut se réfugier in extremis aux États-Unis, où il renoue immédiatement avec l’industrie des magazines de mode. En France, il publiait essentiellement dans Vogue ou dans Le Minotaure.


    Autoportrait New York, 1950-1955 (© The Estate of Erwin Blumenfeld 2022)
    Autoportrait New York, 1950-1955 (© The Estate of Erwin Blumenfeld 2022)
     

    À New York, les magazines Harper’s Bazaar et Vogue, en particulier, seront les supports influents de son talent, déployé dans une libre exploration de formes et de couleurs, toujours sur le portrait et le nu féminin. Ses travaux sur la sculpture d'Aristide Maillol, et les expérimentations autour du corps font de lui un photographe recherché.

     

    Autoportrait dans le studio de la rue Delambre Paris, 1939 (© The Estate of Erwin Blumenfeld 2022)
    Autoportrait dans le studio de la rue Delambre Paris, 1939 (© The Estate of Erwin Blumenfeld 2022)

     
    Bijoux Boucheron pour Vogue Paris, 1939 Paris, collection L. Teboul
    Bijoux Boucheron pour Vogue Paris, 1939 Paris, collection L. Teboul

    Sans titre (N. Pascov), 1942 Sans titre (D. de Houdon), 1944
    Sans titre (N. Pascov), 1942 Sans titre (D. de Houdon), 1944


    Son œuvre photographique est nourri également de références à l’histoire de l’art. Dans l’après-guerre, il se passionne pour certains grands maîtres du passé. Il peut s’agir de la recréation d’une toile célèbre, telle la Jeune fille à la perle de Vermeer, où les couleurs et la composition sont assez fidèlement reprises, mais le plus souvent, il s’agit d’allusions assez discrètes, de références implicites, de clins d’œil, où la pose du modèle évoque une œuvre célèbre, comme par exemple la célèbre danseuse de Degas ou les baigneuses de Seurat. Son œuvre photographique ambitionne alors une inscription dans la grande tradition artistique occidentale.

     

    Sans titre (À la Vermeer) 1945
    Sans titre (À la Vermeer)
    1945


     A voir du 13 octobre 2022 au 5 mars 2023 au musée d'art et d'histoire du Judaïsme (Hôtel de Saint-Aignan)

     

     


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    Visite à Paris - Guide Conférencier
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