Le musée Carnavalet célèbre les liens profonds entre Marcel Proust et Paris. L'exposition interroge pour la première fois la place de la ville dans le roman proustien : "La Recherche" ne contient pas de description détaillée du Paris de la Belle Époque, à la Balzac , n'évoque pas vraiment l'esprit des lieux ou les sentiments des protagonistes pour leurs quartiers, pas de nostalgie du vieux Paris non plus. Pourtant, la ville y est omniprésente ; Proust lui-même y passa l'essentiel de sa vie.
Ici L’exposition décrit la vie de Marcel Proust dans la ville lumière, puis son Paris fictif, imaginé dans sa série fleuve, "A la recherche du temps perdu" écrite au 102 boulevard Haussmann dans une chambre qui n'existe plus, tapissée de liège, dont un morceau nous est présenté, pour l'isoler du bruit de fond du boulevard. Autour se trouvent un carnet, un encrier, un essuie-plume, un manteau, un lit ayant appartenu à Marcel Proust. On peut aussi voir des épreuves corrigées à la main de "A l’ombre des jeunes filles en fleurs" au cœur de nombreuses salles d'une vaste exposition
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| Le périmètre proustien : concentré sur la rive droite et l'ouest |
L'essentiel de sa vie se déroule dans un quadrilatère de la rive droite autour de la Madeleine. Elle se déroule entre le parc Monceau et le boulevard Haussmann, à proximité de la gare Saint Lazare qui lui permet de partir pour Cabourg.
Les jardins des Champs-Élysées sont un des lieux clés de son enfance. Les héroïnes du roman poussent jusqu'au bois de Boulogne, rarement au-delà.
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| Le pré-catelan par Gervex. Anna Gould faisant face à son mari, le duc Hélie de Talleyrand-Périgord, et à Mme Gervex. Au fond, le comte et la comtesse Greffulhe devant l'auto. A l'intérieur, le marquis de Dion (baie de dr.), Lyane de Pougy (baie centrale), et Alberto Santos-Dumont (baie de g.). |
Des tableaux recréent l’univers dans lequel l’auteur imagine son récit comme ceux de Jean Béraud, Henri Gervex, Émile Blanche ou René-Xavier Prinet. Des objets typiques de l’époque plongent également le visiteur dans l’atmosphère proustienne. Odette, Gilberte ou Albertine s'y trouvent en grande tenue.
Le parcours présente une abondante médiatisation : interview de Paul Morand ( qui a connu Proust et le décrit comme "courageux") , de Celeste Albaret, la servante fidèle qui a recueillie le mot "fin" de la bouche d'un écrivain à bout de souffle. Surtout, des extraits des interprétations cinématographiques de Nina Companeez ou de Raoul Ruiz, pour moi la plus réussie (1999).
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| Le Temps retrouvé de Raoul Ruiz dont des extraits sont diffusés dans l'exposition |
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| Les adresses des principaux personnages de "La Recherche du temps perdu" |
Du 16 décembre 2021 au 10 avril 2022. Musée Carnavalet - Histoire de Paris. 23 Rue de Sévigné, 75003 Paris.
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