Le Petit-Palais présente une nouvelle exposition phare avec pour sujet : le Paris des romantiques de la première moitié du XIXe siècle. L'exposition met brillamment en scène l’extraordinaire foisonnement artistique qui anime Paris durant cette période. Loin de se limiter à la peinture et à la sculpture, le scénario promenade englobe l’architecture, la littérature, le théâtre, la musique, l’opéra et la danse, sans oublier la mode et les arts décoratifs, offrant ainsi au visiteur un panorama saisissant de l’effervescence du temps.... A ne rater sous aucun prétexte !
Après l'exceptionnel « Paris 1900, la Ville spectacle », le Petit Palais présente un « Paris romantique » et poursuit ainsi son évocation des grandes périodes historiques de Paris. Le parcours invite à une promenade dans la capitale : les Tuileries, le Palais-Royal, la Nouvelle-Athènes, la cathédrale Notre-Dame de Paris, ou les Grands Boulevards avec ses théâtres.En complément, un volet dédié aux salons littéraires et mondains est présenté au musée de la vie romantique (rue chaptal) et complète l’exposition..
Les salons romantiques de Paris
Le parcours suit le déroulé d’une journée et débute, au petit matin, dans les salons du palais des Tuileries, résidence royale et siège du pouvoir politique. Grâce à des prêts exceptionnels, notamment du musée des Arts décoratifs, certains intérieurs sont évoqués ainsi que des personnalités qui ont influencé la mode, comme la duchesse de Berry ou pratiqué les arts comme Marie d’Orléans dont l’œuvre est remarquable.
Etienne Bouhot, Le jardin et le palais des Tuileries vus du Quai d’Orsay, Paris, Musée Carnavalet
La journée se poursuit par une balade au Palais-Royal. Une spectaculaire maquette provenant du musée Carnavalet et une reconstitution scénographique permettent de revivre l’animation propre à ce temple du commerce et des plaisirs (Galerie d'Orléans). Un ensemble d’objets de luxe, petits bronzes et accessoires de mode rappellent le raffinement de l’artisanat d’art de cette époque. Une sélection de costumes, prêtés par le Palais Galliera illustrent également le « chic » des Parisiennes et des dandys romantiques faisant déjà de Paris la capitale de la mode.
Le visiteur découvre ensuite un accrochage à touche-touche d’œuvres, qui recrée le Salon tel qu’il était présenté au Louvre. Peintures et sculptures s’y répondent et les représentants des différentes tendances artistiques y sont présentés côte-côte. On retrouve ainsi Chassériau, Delacroix, Girodet, Ingres, ou encore Vernet et Delaroche, à côté de Bosio, David d’Angers, Pradier ou Préault pour la sculpture.
Lamme, Atelier de l’artiste Ary Scheffer, rue Chaptal, 1851
Puis on découvre une salle dédiée au goût pour le Moyen-Âge que l’on redécouvre après la Révolution. Il inspire les peintres « troubadours » avant d’enthousiasmer les artistes romantiques. Le succès du célèbre roman de Victor Hugo, Notre-Dame de Paris (1831) ravive la passion populaire pour des « siècles obscurs » et le patrimoine du vieux Paris pittoresque.
Charles de Steuben, La Esméralda Nantes, Musée d’Arts
Un ensemble de caricatures politiques de Daumier, Granville, Traviès, Roubaud restitue les débats et les luttes politiques de l'époque tandis qu’une sélection de peintures et de sculptures rappelle les combats menés dans les rues de Paris en juillet 1830 à la chute de Charles X. Le thème révolutionnaire est également abordé par le biais de deux œuvres emblématiques créées la même année : Hernani de Victor Hugo et la Symphonie fantastique d’Hector Berlioz.
Le visiteur part ensuite à la découverte de la Nouvelle Athènes, quartier situé près de la gare Saint Lazare, et qui abrite alors de nombreux ateliers d’artistes : celui d’Ary Scheffer, aujourd’hui musée de la Vie Romantique, de Géricault, de Delacroix, mais aussi les demeures de George Sand ou de Chopin...
Reliquaire d'Alexandre Lenoir "Heloise et Abelard"
La journée se termine sur les Grands Boulevards, lieu de promenade et de distraction favoris des Parisiens où se situent le Théâtre italien pour l’opéra et des salles de spectacles plus populaires. On retrouve les figures des grandes « vedettes » comme l’actrice Marie Dorval, la Malibran, Pauline Viardot, l’acteur Mélingue, les danseuses Fanny Essler et Marie Taglioni à travers des portraits, des objets-souvenirs et des projets de décors et de costumes. Le parcours se clôt par la révolution de 1848 et la désillusion de la génération romantique avec la présentation du manuscrit original de L’Éducation sentimentale de Gustave Flaubert.
Louis-Léopold Boilly, L’Effet du mélodrame, vers 1830, huile sur toile, Versailles, musée Lambinet