Au début du XXe siècle, il ne se trouvait pas moins de 20.000 marchands ambulants parcourant les rues de Paris du matin au soir, véritable armée bruissant de cris hauts en couleurs pour attirer le chaland. Les « bruits de Paris » étaient une belle cacophonie ! Tous : marchands des quatre-saisons, vendeurs de tonneaux, chevriers, musiciens, arracheurs de dents, trottins, loueuses de chaises dans les parcs, livreurs de glace, écrivains publics, matelassiers, rempailleurs … ont disparu ou presque. Il reste quelques concierges, quelques filles de joie, des livreurs maintenant à moto, mais plus de photographe ambulant ni de mégottier le long des rues, l'armée de trottins au service de maisons de couture a été licenciée. Seuls, les garçons de café tiennent toujours fièrement le haut du pavé. Les bruits de Paris ont disparu avec eux, remplacés par le vacarme étourdissant des moteurs. Cependant, certaines rues à l'écart sont bien sages le dimanche et le règne de l'automobile touche à sa fin dans le dédale parisien. Un petit métier inconnu à l'époque dont il est question dans ce livre est en passe de devenir le nouveau « roi du pavé » : celui de guide touristique dont le chant s’accommode bien à l'évolution du nouveau village et à ses nouvelles envies, tant il est vrai que la ville, depuis ses origines, a horreur du vide et du silence.
De ces petits métiers, il ne reste qu’une moisson d’images…
La marchande de fleurs |
ISBN 9782373950465 - 24 x 26 cm - 224 pages - 260 photographies - 19€90