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  • Venise en fête de Tiepolo à Guardi au musée Cognacq-Jay

    Le musée Cognacq-Jay propose en ce moment une exposition sur les fêtes vénitiennes, vues par les peintres italiens, proche de celle produite il y a quelques années au musée Jacquemart-André. C'est aussi l'occasion de revoir l'ancien hôtel particulier restauré Donon et les fabuleuses collections du XVIIIe des époux Cognacq-Jay, fondateurs de la Samaritaine...



    L'hôtel Donon est un hôtel particulier construit pour Méderic de Donon, contrôleur général des Bâtiments du roi,en 1575. Comme beaucoup de résidences du Marais,  l'hôtel Donon avait été utilisé à des fins commerciales au cours du XIXe siècle comme au début du XXe siècle et était défiguré par des appentis, des ajouts divers et des ateliers temporaires. Les clichés d'Eugène Atget témoignent de cet état. La Ville de Paris en fit l'acquisition en 1974 et le restaura afin d'y présenter les collections du musée Cognacq-Jay. Entre-temps, l'hôtel avait été classé Monument Historique. L'architecture générale du bâtiment est proche de celle de l'architecte des Tuileries, Philibert Delorme, qui se trouvait rue de la Cerisaie, tant les points communs sont nombreux. Son architecte reste inconnu.

    Chambre de l'hôtel Donon (Musée Cognacq-Jay)
    Chambre de l'hôtel Donon (Musée Cognacq-Jay)
    Hôtel Donon
    Hôtel Donon
    Dès 1925, Ernest Cognacq organise des présentations temporaires de ses propres collections. En 1927, il fait l’acquisition d’un ensemble de boiseries XVIIIe, en guise de cadres pour le musée qu’il projette d’installer dans l’immeuble voisin de la Samaritaine de Luxe. La ville de Paris hérite de la collection à sa mort en 1928 et l'année suivante, les trois niveaux présentent la totalité de la collection Cognacq dans des reconstitutions d’intérieurs du XVIIIe siècle. L'hôtel Donon accueille dès 1990 les collections d'Ernest Cognacq et Marie-Louise Jaÿ. Le collectionneur n’avait pas la prétention de rivaliser avec les grands musées de la Capitale, il voulut, pour ses collections, un cadre dont les dimensions restreintes pussent conserver à ses œuvres d’art l’atmosphère d’intimité qui constituait au XVIIIe siècle le décor artistique de la vie à la française.

    Le musée héberge un ensemble exceptionnel de boiseries, miniatures, sculptures avec une collection très émouvante de médaillons avec portrait. Une collection de mobiliers en marqueterie très impressionnants voisinent avec les toiles de Boucher, Van Loo et les portraits de Nattier.

    collection de médaillons avec portrait
    collection de médaillons avec portrait

    L'exposition des Tiepolo, Longhi et Guardi s'amuse fort bien de cet ensemble prestigieux d'époque particulièrement touchant. La Venise du XVIIIe siècle a laissé des images de fééries, de divertissements dans le théâtre où la fête et les jeux d'argent attiraient l'Europe entière.  Elle connaît un formidable âge d’or culturel, c'est la  patrie et l'époque de Giacomo Casanova. Le parcours de l’exposition propose d’explorer quatre thématiques liées aux fêtes vénitiennes : la musique, la commedia dell’arte, les célébrations sur la place Saint-Marc ou le Grand Canal, le carnaval... les masques étaient pratiquement portés toute l'année, il en existait plus de 70 types, à l'image de Pantalon, Tartaglia, Polichinelle, Capitan, Arlequin. Le tabarro, ample manteau noir, masquait les signes distinctifs du costume. L'interdiction du carnaval sera prise par décret Napoléonien en 1797 ; la fête se terminait après un millénaire d’indépendance.

    Atelier de carnaval au cœur de l'exposition Venise
    Atelier de carnaval au cœur de l'exposition
    D.L

    Du 25 février au 25 juin 2017



    Exposition Sérénissime ! | Musée Cognacq-Jay par paris_musees