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  • Le Tableau de Paris de Jean-François Parot (Nicolas Le Floch)



    Des études universitaires d'histoire moderne ont conduit Jean-François Parot à dépouiller – pour un mémoire de maîtrise sur les « structures sociales des quartiers de Grève, Saint-Avoye et Saint-Antoine » entre 1780 et 1785 – des archives notariales de la seconde moitié du XVIIIe siècle et à entrer ainsi dans l'intimité des Parisiens de l'époque.
    La "rencontre" de l'observateur sans concessions que fut, à la même époque, Louis-Sébastien Mercier, et dont l'œuvre décrit la capitale dans ses moindres détails, l’ont également fortement marqué, au point que Roland Mousnier, son professeur à la Sorbonne, l’avait surnommé " Monsieur Mercier".


    Le Paris des Lumières ne pouvait donc que s'imposer d'emblée, sans doute comme cadre de ses romans, mais surtout comme un élément constitutif des intrigues.

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    Le site avec les plans et les trajets des énigmes dans Paris :    http://www.nicolaslefloch.fr/index.html

    De plus, après l'histoire, il entreprend d'étudier l'ethnologie et l'histoire de la momification. Il assiste donc à quelques autopsies de momies, ce qui lui donne une certaine connaissance en la matière, qu'il peut tout naturellement transmettre à un commissaire de police.
      
                                       Les outils de l'écrivain ...

    L'Almanach royal, sorte d'annuaire administratif, lui permet de fixer très précisément – du moins à partir du troisième roman – le cadre temporel de chaque intrigue et lui donne aussi quelques informations sur la vie parisienne, insérées dans les romans par le biais des personnages : Sartine cherche par exemple dans celui de 1761 la confirmation que l'électeur de Bavière Van Eyck n'est pas encore comte, mais simple baron (L'Homme au ventre de plomb) tandis que Bourdeau évoque celui de 1774, dans lequel on a commis la bévue de mentionner la charge de « trésorier des grains au compte du roi » ainsi que le nom de son titulaire, un certain Demirlavaud (L'Affaire Nicolas Le Floch).
    Les recueils de "nouvelles à la main" (les Mémoires secrets, dits de Bachaumont, ou la Correspondance secrète, politique et littéraire de Metra), chroniques quotidiennes de la ville, alimentent les conversations des personnages.
     



    Jean-François s'appuie en outre sur des gravures, des estampes ou des peintures du siècle pour saisir sur le vif certaines scènes de la vie parisienne comme, par exemple, les spectacles qui s'offrent au regard de Nicolas sur la place de l’Apport-Paris, lorsqu'il sort du Châtelet (Le Cadavre anglais).
    Étant toujours à la recherche de mots qui sonneront juste dans les dialogues, l'auteur de la série se plonge avec délices dans les dictionnaires de l'époque, afin d'entendre la "musique" du siècle. Celui de "Boiste" (1re édition en 1801), qui restitue l'état de la langue à la fin du XVIIIe siècle, est sans doute son préféré.
    • Épisode 1 : L'Homme au ventre de plomb (2008) (1re diffusion le 28 octobre 2008) ;
    • Épisode 2 : L'Énigme des Blancs-Manteaux (2008) (1re diffusion le 4 novembre 2008) ;
    • Épisode 3 : Le Fantôme de la Rue Royale (2009) (1re diffusion le 23 octobre 2009) ;
    • Épisode 4 : L’Affaire Nicolas Le Floch (2009) (1re diffusion le 30 octobre 2009) ;
    • Épisode 5 : La Larme de Varsovie (2010)  (1re diffusion le 3 décembre 2010) ;
    • Épisode 6 : Le Grand Veneur (2010) (1re diffusion le 10 décembre 2010).
    Les quatre premiers épisodes sont les adaptations des romans homonymes. Les deux derniers épisodes sont des histoires inédites.