Gilles Schlesser est l’auteur de « Saga parisienne » et de plusieurs polars historiques publiés chez Parigramme. « Mortel Tabou » se situe entre « La Mort n’a pas d’amis » qui mettait en scène les surréalistes dans le Paris de 1925 et « Mortelles voyelles » dont l’intrigue se déroule dans le Paris actuel. Il reconstitue Saint-Germain-des-Prés à la sortie de la guerre dans roman policier dont l’intrigue policière se déroule autour de la célèbre cave qui se trouvait à l’angle de la rue Dauphine et de la rue Christine : le Tabou.
En mai 1947, un criminel en série sème la terreur sur la Rive Gauche. Il essaie d’assassiner Jean-Paul Sartre, qui vit rue Bonaparte mais passe ses journées à une table du Flore, près de la caisse. Puis vient le tour des clients de la boite de nuit enfumée tenue par Anne-Marie Cazalis et Juliette Gréco : Un acteur, Olivier d’Harcourt, est assassiné rue Christine en laissant ce message curieux : « j’ai toujours prévu que j’aurais une mort comme celle-ci », c’est justement une phrase extraite d’un livre de Jean-Paul Sartre. La psychose s’installe…
Un journaliste de Paris-Matin, ami de Boris Vian suit l’enquête d’un commissaire dans les cercles intellectuels du quartier, ceux des existentialistes et des amateurs de jazz… l’enquête hésite sur le motif des attentats : les pistes vont de la praxis existentielle d’un inconditionnel à la vengeance de résistants communistes devant la tiédeur du philosophe en 1942. Et si la réponse se trouvait au bas de l’escalier tordu de la cave de Saint-Germain-des-Prés ?
D.L